Pleins feux sur les stagiaires : Entrevue avec Carrie Shorey

Monday, Mai 27, 2024

Peux-tu nous parler de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Je m’appelle Carrie Shorey et je suis candidate au doctorat à l’École des sciences de la santé publique de l’Université de Waterloo. Mes recherches portent sur les facteurs de risque biopsychosociaux du déclin cognitif touchant les groupes vulnérables, en particulier les Canadien·nes vieillissant·es immigrant·es et non immigrant·es. Avant d’entamer des études aux cycles supérieurs, j’ai travaillé comme spécialiste de la vie des personnes âgées à l’Hôpital général de Kingston. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte de l’importance d’approfondir ma compréhension de la santé et du vieillissement, y compris les causes de la variabilité dans la fonction cognitive chez les patient·es. Étant originaire de Kingston, en Ontario, j’aime passer mes temps libres à courir le long de nos magnifiques berges, en plus de cuisiner et de passer du temps avec mon chat, Ella.

Qu’est-ce qui t’a intéressée le plus dans l’ÉLCV?

Ce qui m’a intéressée, c’est le vaste ensemble de données de l’ÉLCV qui répertorie des informations sur la santé et le mode de vie de milliers de Canadien·nes, et ce, sur une longue période. L’occasion de travailler avec les données de l’ÉLCV s’est présentée lorsque la pandémie a (quelque peu) fait dérailler mes plans pour le projet de recherche communautaire que je faisais dans le cadre de mon doctorat. L’ÉLCV offre un échantillon de données beaucoup plus vaste que celui que j’aurais pu recueillir moi-même, y compris un ensemble diversifié de biomarqueurs analysés. J’ai particulièrement aimé que le statut d’immigration des participant·es soit inclus, reconnaissant ainsi l’importance d’étudier ce groupe souvent négligé par la recherche.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

J’utilise les données de l’ÉLCV pour mener des recherches sur les liens entre les effets persistants du stress et la fonction cognitive chez les personnes âgées canadiennes. Plus précisément, j’étudie la manière dont les problèmes de santé chroniques, le stress psychosocial et la détresse psychiatrique influencent la fonction exécutive et la mémoire chez les Canadien·nes immigrant·es et non immigrant·es, en tenant compte des différences potentielles entre les sexes. Nos résultats préliminaires, présentés à plusieurs conférences organisées notamment par l’Association canadienne de gérontologie et l’American Public Health Association, suggèrent que les immigrant·es, en particulier les femmes immigrantes, font preuve de résilience face aux effets néfastes du stress en comparaison avec les personnes non immigrantes.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

L’aspect le plus intéressant de mon travail avec les données de l’ÉLCV est d’avoir la possibilité de constater la résilience des populations immigrantes face à la détresse psychologique et à l’adversité psychosociale. Cette idée remet en question les idées convenues et souligne l’importance de prendre en compte les expériences des personnes immigrantes dans la recherche en santé.

Travailler avec l’ÉLCV m’a offert de précieuses occasions d’améliorer mes compétences en recherche, d’analyser des données longitudinales complexes et de collaborer avec des équipes interdisciplinaires. La capacité d’œuvrer auprès de diverses populations et de lutter contre les disparités en matière de santé concorde avec mon engagement envers la promotion de l’équité tout en me préparant à une carrière universitaire et en dehors de l’université couronnée de succès.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Les résultats qui découlent des données de l’ÉLCV seront d’une valeur inestimable pour identifier les facteurs de risque et de résilience en lien avec les problèmes cognitifs pour les populations vieillissantes. La capacité d’observer les changements à court terme grâce à des suivis tous les trois ans offre une occasion unique d’approfondir notre compréhension des impacts immédiats de facteurs tels que le stress et les interventions sur la santé cognitive.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Après mes études supérieures, j’ai l’intention de poursuivre une carrière de chercheuse postdoctorale se concentrant sur la santé des migrant·es. Les liens que j’ai établis grâce à l’ÉLCV, tant lors de conférences que dans le cadre de groupes de travail communautaires, ont été d’une valeur inestimable pour façonner mes aspirations futures et favoriser les occasions de collaboration.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Une chose qui n’est pas liée à ma carrière comme telle, mais pour laquelle je suis reconnaissante de mon travail avec l’ÉLCV est le fait d’avoir pu revenir à Kingston après de nombreuses années, ce qui me permet d’être plus proche de ma famille. Cette merveilleuse occasion s’est présentée l’année dernière et je suis profondément reconnaissante du temps que j’ai pu passer avec mes proches.